Bonjour M. Voyer,
Nous avons eu une situation avec une personne qui à un TNCM avec suffisamment de capacités cognitives résiduelles et un déni de sa condition pour mentionner qu'elle s'est déjà lavé seule lorsque le PAB souhaite l'amené à la douche. Alors l'équipe n'est même pas capable de se rendre à la salle de bain ou autre part sans que Mme. revendique vivement qu'elle est déjà fait sa toilette seule.
L'équipe à essayer plusieurs interventions et la seule qui a été la plus concluante c'est qu'un membre de l'équipe (PAB ou inf.aux) se fasse passer pour le médecin qui souhaite faire un examen mais qui lave la personne en prétextant cet ''examen physique médical''.
Disons que cette intervention de mensonges blancs n'est pas adéquate à mon avis.
Avez-vous d'autres interventions à nous suggérer ?
Bonjour,
Vous décrivez une situation typique dans laquelle une personne présentant un trouble neurocognitif majeur (TNCM) conserve une capacité de communication claire tout en manifestant un déni de sa condition. Cette période peut être particulièrement complexe à gérer en raison des défis liés au jugement altéré et à la préservation apparente de certaines habiletés cognitives. Voici quelques points qui pourraient vous guider :
Évaluation approfondie des besoins
Avant tout, il est essentiel de bien comprendre les causes de ce comportement. Une évaluation approfondie peut aider à déterminer les besoins compromis de la personne. Par exemple, est-ce une question de dignité, de peur ou de stress lié à la perte de contrôle ? Ces éléments doivent être analysés pour adapter l'intervention. (voir cette vidéo)
Ne pas insister immédiatement
Durant cette phase, il est important de ne pas insister de façon répétée pour des soins d’hygiène, particulièrement lorsque la personne est continente et ne présente pas de risques immédiats. Relâcher la pression temporairement peut éviter d’augmenter le stress, tant pour la personne que pour l’équipe soignante. Donner quelques jours de répit peut parfois permettre une reprise des soins avec moins de résistance.
Utilisation des approches non confrontantes
Avant de recourir à des stratégies comme le "mensonge blanc", assurez-vous que l’équipe a exploré d’autres approches, notamment :
Validation
Diversion
Stratégie décisionnelle
Réflexion sur le mensonge blanc
Concernant l’approche du "médecin fictif", il est important de considérer son efficacité tout en tenant compte des valeurs éthiques et de la confiance envers l’équipe. Si cette stratégie fonctionne sans générer de méfiance ou d’anxiété, elle peut être acceptable dans certains cas, surtout en l'absence d’alternatives efficaces. Cela dit, il faut être prudent pour éviter de compromettre la relation de confiance à long terme. Ses réactions à vos interventions vont vous aider à savoir si vous êtes dans la bonne voie ou non.
Soutien à l’équipe
Enfin, il est crucial d’offrir un soutien continu aux membres de l’équipe. La gestion des situations de résistance peut être éprouvante, et les encourager à partager leurs expériences et à réfléchir collectivement à des solutions peut favoriser un climat de travail plus serein.
Je vous encourage à considérer mes suggestions avec réserve, car je ne connais pas la personne et votre personnel. Vous êtes les meilleurs juges dans la situation.
Merci pour votre question.
Philippe