Bonjour Mr Voyer,
J'aimerais votre avis considérant une augmentation du score sur l'échelle PACSLAC-II pour un usager par exemple avec fracture de hanche et TNCM qui refuse la prise de signes vitaux avant l'administration d'un opioïde. Comment bien soulager notre usager considérant qu'un autre analgésie non opioïde a été administré au préalable et que la prise de signes vitaux complets est exigée avant l'administration d'un opioïde ?
Merci
Bonjour,
Merci beaucoup pour votre question qui illustre bien la complexité des soins aux aînés, particulièrement en présence de troubles neurocognitifs majeurs (TNCM) et de comportements de résistance aux soins.
Dans ce cas, il est important de bien comprendre pourquoi la prise complète des signes vitaux est exigée malgré le refus du résident. Si cette exigence est liée aux risques de dépression respiratoire, il faut savoir que certains paramètres, comme l’état de conscience et la fréquence respiratoire, sont des indicateurs particulièrement sensibles de l’effet dépressif du médicament sur le système nerveux central. Ils sont aussi faciles à détecter.
Ainsi, après réflexion clinique avec vos collègues, il pourrait être pertinent d’adapter l’évaluation en priorisant ces éléments clés plutôt que d’exiger systématiquement une prise complète des signes vitaux, notamment la pression artérielle ou la température, qui sont secondaires dans ce contexte précis. Les soins aux aînés sont toujours parsemés de compromis…
Cela dit, chaque situation est unique et il est essentiel de vous fier aux informations complètes que vous détenez sur le résident et ses proches, tout en exerçant votre jugement clinique. Vous devez accueillir mon point de vue avec beaucoup de réserve, car je ne suis pas au courant de toutes les variables…
Bonne réflexion
Philippe