Est-ce que la maladie d’Alzheimer est contagieuse? Y a-t-il un risque pour les proches?
Saviez-vous qu’il y a certains membres de famille qui parfois ne visitent pas leurs proches dans un milieu d’hébergement, car ils ont des craintes d’attraper la maladie d’Alzheimer? Est-ce que ces craintes sont légitimes? Bien sûr que non, toutefois, il vaut la peine de rappeler les résultats d’une étude scientifique publiée dans le Journal of the American Geriatrics Society. Cette étude portant sur 2442 couples suivis pendant 12 ans a démontré que les proches aidants d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ont 6 fois plus de risque de développer la maladie qu’une personne qui n’est pas une proche aidante! Les chercheurs ont par la suite analysé les résultats selon le sexe de la personne. Les femmes proches aidantes d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer sont 4 fois plus à risque de développer la maladie d’Alzheimer. Pour les hommes proches aidants, ils ont 12 fois plus de risque de développer la maladie d’Alzheimer. Ces résultats sont marquants, surtout que les chercheurs ont contrôlé plusieurs variables confondantes. Il y a deux hypothèses principales à ces résultats. Premièrement, les couples ont possiblement partagé les mêmes facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer durant dans leur vie (activité physique, alimentation, tabac et fumée secondaire, facteurs environnementaux, etc.). La deuxième hypothèse serait reliée aux effets délétères associés au stress chronique d’être un proche aidant. Il est aussi possible que ces deux hypothèses interagissent ensemble ou encore qu’il y ait un autre facteur non contrôlé dans l’étude qui explique mieux ce résultat.
Dans l’article scientifique, les chercheurs nous rappellent tout de même que les effets négatifs de la proche aidance sur la santé mentale et physique sont très significatifs : dépression, problèmes de santé physique multiples et plus haut taux de mortalité. Qui plus est, ces effets sont exacerbés chez les proches aidants prenant soin d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer. En effet, être proche aidant d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer semble malheureusement pire que si la personne aidée n’a pas l’Alzheimer… Je vous rappelle qu’environ 25% des aînés de 85 ans et plus sont atteints d’un trouble neurocognitif majeur (comme l'Alzheimer). Cette strate de la population, les 85 ans et plus, comprend aujourd’hui plus de 227 000 personnes. Or, dans 10 ans, elle en comprendra plus de 348 000 et dans 30 ans, plus de 726 000 personnes. La santé des proches aidants est un enjeu sociétal majeur. Pour diminuer le stress chronique vécu par les proches aidants, il est urgent de créer des places dans les centres de jour et de créer des places de répit de soir. Il faut aussi augmenter l’offre de répit temporaire et de services comme baluchon Alzheimer.
Programme de formation de type multimodal sur les soins aux aînés
Saviez-vous que dans le programme de formation, on retrouve des conférences pour les proches aidants des résidents des milieux d’hébergement? Ces conférences sont très importantes afin de favoriser la création de partenariat durable entre le personnel et les proches. En effet, plus les proches comprennent bien les enjeux de la transition, de la résistance aux soins ou encore de la gestion des risques, meilleure est leur collaboration. Or, cette collaboration est très bénéfique pour tous et en premier lieu pour les résidents! Pour en savoir plus suivre ce lien.
Avez-vous visité le forum récemment?
Vous aimeriez en savoir plus sur quel test cognitif utiliser pour dépister les problèmes cognitifs d’une personne analphabète? Dans l’affirmative, je vous invite à vous rendre sur le forum de mon site web, car il représente l’un des derniers sujets traités… Pour en savoir plus suivre ce lien.
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